Ecole Nour er Rachad (Maroc)
Le professeur de français nous avait demandé décrire une nouvelle fantastique. Je trouvai cela vraiment stupide : le fantastique, cela nexiste pas ! Mais il fallait que je fasse mon devoir. Aussi, comme mes camarades, je me concentrai au maximum dans l’espoir de trouver une idée.
Au bout d’un instant, j’aperçu que je ne pouvais plus relever ma tête on aurait dit qu’une force surhumaine m’aspirait au fond de la feuille.Oui, à présent j’étais prisonnier de la feuille ! Je hurlai, criais, fis des gestes désespérées. Dans la classe, personne neut la moindre réaction. J’étais devenu minuscule dans l’univers des mots !
Langoisse métouffait. Regardant autour de moi, les quelques phrases que javais écrites auparavent se métamorphosaient également, dans ce songe éveillé sur papier, des fées, des chevaliers, des dragons saffrontaient sous un ciel de cristal. Tout à fait comme aux films de science fiction, les lettres sétiraient, les S devenus des vipères, les M mutés en mille-pattes, les O ouvraient des bouches aux dents pointues devant mon visage on aurait dit qu’ils voulaient me dévoré, mais quelque chose les retenait. Qu’était-ce cette chose ? Ou bien devrais-je plutôt dire qui était-ce ? C’est ce que je ne tardais pas à savoir.
Bientôt, j’étais cerné par toutes ces créatures sataniques, ils exécutaient une sorte de danse excentrique, en proférant des expressionsque je ne pus déchiffré, on s’y croirait au film « GLADIATEUR » !
Soudain,régna le silence, puis quelques chuchotements, un passage s’ouvrit dans la foule comme pour laisser passer quelqu’un de très important. Du passage qui souvrit, surgissent trois individus que je ne saurait vous décrire,les deux premiers que je pus identifié peu de temps après il sagissait du Passé simple et du Passé Composé. Tout deux portaient une sorte d’armure sortit directement du 16e siècle et me fixaient d’un regard glacial.Contrairement au troisième qui était chiquement habillé : une tenue de soirées toute noire, un visage souriant, des cheveux bien coiffés…enfin pas de doute il sagissait bel et bien du fantastique !
Au bout du rassemblement on entendit le son d’une corne, le trio repartait, je ne comprenais pas. Et HOP !! Changement de décore, quand mon regard se posa tout autour de moi, j’étais le seul debout. Je me trouvais sur une feuille, c’était étrange tout était blanc.Des carreaux immenses mentouraient, je pouvais voir ce qui se passait à l’extérieur. Je regardais mon amie, Vanessa, qui était concentrée sur sa copie et je me voyais aussi. Ce fut un choc car je m’étais dédoublé.
Au bout de cinq minutes, j’eus une idée : si j’escaladais les lignes de la feuille, je pourrais m’en sortir. Arrivé au milieu de la page, je n’en pouvais plus. La solution de l’escalade n’était pas la meilleure. Au moment où je me sentais prêt à repartir, j’aperçus une pointe grise venir vers moi. Cétait mon crayon de papier, il était tout proche de moi. De peur,je me mis à courir mais j’écrivais trop vite pour pouvoir prendre de l’avance. La seule solution qui me vint à l’esprit fut de me sauter. Mais juste avant, le crayon me frôla et me fit tomber. C’est à ce moment précis que la cloche sonna ce qui signifiait que le prof nallait pas tarder à ramasser les copies et moi avec.
Vu que c’était le moment de la récré, les quelques élèves qui avaient remis le travail au prof sont sortis en oubliant la porte de la classe ouverte ce qui créa un courant dair qui poussa la feuille par-dessus la table. Je sentis de nouveau une aspiration mais cette fois vers l’extérieur de la feuille. Cette sensation était très bizarre. Je me sentais mal, j’avais des maux de tête épouvantables. Je fermai les yeux en espérant sortir de cette feuille qui me retenait prisonnier. En rouvrant les yeux, je constatais que tout avait disparu, que jétais redevenu normal. J’étais soulagé d’être sorti indemne de ce cauchemar.
En regardant ma copie, je vis que toute mon histoire était écrite sur ma feuille. Je n’avais plus qu’à rendre mon devoir au professeur de français.
Je racontai mon aventure. On ne me crut pas. A présent, je me demande aussi si je n’ai pas simplement rêvé.
Ahmed